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Historique
Selon la tradition locale, une chapelle aurait existé sur le site du futur sanctuaire marial dès le XIe siècle. Les premières mentions certaines de la paroisse Notre-Dame de Maylis (mère des lys en gascon selon une étymologie controversée) ne datent toutefois que de la fin du XIIIe siècle (hommage de Garcie Arnaud d'Amor au roi-duc Édouard Ier, 1283) et du siècle suivant (acte du seigneur de Doazit, 1338). Le pèlerinage à la Vierge pourrait avoir existé dès cette époque, mais il n'est attesté qu'à partir du XVIIe siècle, avec la relation de Pierre Du Val, secrétaire de l'évêque d'Aire (1641). Peu après, le chapelain Hugues Dufaur (1657-1663) agrandit et reconstruit partiellement le sanctuaire en 1659, y invite en septembre 1660 les évêques d'Aire et de Dax et donne au pèlerinage un nouvel élan, déjà affaibli au XVIIIe siècle et que vient interrompre la Révolution. Désaffectée, puis mise en vente le 29 pluviôse an VI et donnée en fermage, l'église est rendue au culte après le Concordat de 1801, avant d'être progressivement abandonnée au cours du XIXe siècle. En grande partie démolie entre 1906 et 1922 (seuls subsistent actuellement du bâtiment d'origine la tour-clocher et quelques fragments des murs du vaisseau), elle ne sera rebâtie qu'en 1976-1980 (réf. IA40001594).
Le renouveau du pèlerinage coïncide avec l'essor du culte marial à partir du milieu du XIXe siècle. En 1847, le sanctuaire, jusqu'alors annexe de Larbey, est érigé en succursale. Sous l'impulsion du curé Piraube, soutenu par les évêques successifs du diocèse, on projette dès 1864 la construction d'un nouveau sanctuaire, sur un terrain appartenant à la maison de retraite des prêtres du diocèse. La première pierre est posée en 1868 et les travaux, sur les plans de l'architecte départemental Alexandre Ozanne (1828-1888), sont exécutés de 1871 à 1877 par l'entrepreneur Paul Castéra, de Saint-Sever. L'édifice est inauguré le 18 août 1883, le même jour que la nouvelle statue de Notre-Dame de Maylis. La mosaïque du chœur, réalisée par le Toulousain Pugibet sur les dessins de l'abbé Piraube, est mise en place la même année. Le Montois Jean-Éloi Ducom et le Bordelais Pémine sculptent les chapiteaux du porche et des trois vaisseaux quelques années plus tard. Le décor est complété au début du XXe siècle par des peintures murales dues au peintre bordelais Ernest Leduc. La dernière adjonction date du début des années 1950, avec la construction de deux petites chapelles à pans coupés (respectivement dédiées aux saints anges et à saint Joseph) au flanc de la dernière travée des collatéraux.
Parallèlement à la construction du sanctuaire, un vaste couvent est bâti derrière son chevet. D'abord confié aux prêtres diocésains chargés des missions, il passe en 1946 aux olivétains (congrégation bénédictine de Notre-Dame du Mont-Olivet), qui font ériger le prieuré en abbaye le 30 août 1948. L'église néogothique est restaurée en 1975, mais est aussi vidée à cette occasion de la quasi-totalité de son mobilier d'origine.
A l'origine propriété diocésaine (car bâti sur un terrain diocésain), l'édifice est devenu propriété communale dès 1892, sur la proposition de l'évêque Delannoy.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 3e quart 19e siècle |
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Dates |
1871, daté par source |
Auteurs |
Auteur :
Ozanne Alexandre Né à Bonneboscq (Calvados) le 21 novembre 1828, mort à Dax le 18 novembre 1888 et inhumé au cimetière Saint-Pierre de cette ville. Ingénieur civil, architecte départemental des Landes de 1859 à 1879. Fils de Célestin Ozanne (1797-1870) et de Florentine Prévost (1805-1881) ; marié en premières noces, le 28 avril 1857 à Bordeaux, avec Jeanne Mathilde Brousse († Bordeaux, 17 juillet 1858) ; marié en secondes noces, le 25 février 1862 à Dax, avec Anne Clary Mène (Dax, 12 avril 1831 - Dax, 11 mars 1924), fille de Pierre Paul Mène (1792-1866), notaire, et de Marie Amélie Bonnecaze (1797-1877). Il eut du premier lit une fille, Mathilde Isabelle Jeanne (1858-1929), Mme Eugène Levassor, du second lit deux autres filles, Marie Amélie Célestine (1863-1942), épouse en 1890 d'Eugène Louis Joseph Deschamps, sous-commissaire de la Marine, et Joséphine Anne Marguerite (1864-1954). Auteur : Castera Pascal Pascal Castera, né à Saint-Sever (Landes) le 12 octobre 1839, fils de Jean Castera et de Marie Maupas. Maçon à Saint-Sever, place de Morlanne, dans la seconde moitié du XIXe siècle, il construisit le nouveau sanctuaire marial de Maylis (1871-1877) et l'église de Lamothe (1885-1887). Marié en premières noces, à Montfort-en-Chalosse le 26 mars 1866, avec Catherine Bouyrie (Montfort-en-Chalosse, 19 octobre 1845 - Saint-Sever, 31 janvier 1885), fille de Pierre Bouyrie et de Jeanne Labenne, il en eut deux enfants : Marie Louise (1871-1884) et Julien (1874-1893), apprenti marin à Cherbourg. D'un second mariage, contracté à Maylis le 28 octobre 1886 avec Marie Candau (Maylis, 22 avril 1855 - ?), fille de Vincent Candau et d'Anne Lamarque, naquit une fille, Louise Anna Victorine (1888-1920), épouse en 1911 de Louis Guilhemdebat. Source : AD Landes, état civil de Saint-Sever ; Geneanet. Auteur : Ducom Jean-Éloi Sculpteur né à Lesperon (Landes) le 16 mai 1854, mort à Mont-de-Marsan le 14 décembre 1944 ; fils de Jean Ducom et de Catherine Brassenx. Élève du sculpteur Beaufort à Bourges, puis de l'École des beaux-arts à Paris en 1873 ; installé en 1876 à Mont-de-Marsan, où se déroula toute sa carrière. Sur le sculpteur : Jean-Éloi Ducom — Wikipédia (wikipedia.org). Auteur : Pémine, sculpteur (attribution par source) Auteur : Pugibet, mosaïste (attribution par source) Auteur : Leduc Ernest Peintre-décorateur à Bordeaux dans la première moitié du XXe siècle. Né à Montauban (à la caserne Villebourbon) le 5 décembre 1869 et mort à Galgon (près de Libourne) le 16 février 1956 ; baptisé sous le nom d'Ernest Jean Eugène, fils de Jean-Claude Leduc, maître-cordonnier au 30e régiment de ligne, et de Marguerite Bouchard ; installé à Bordeaux au moment de son mariage, le 27 décembre 1893, avec Adélaïde Servarie (Villefranche-sur-Saône, 30 décembre 1872 - Bordeaux, 31 janvier 1950), fille de Martial Servarie (1842-1883), cordonnier, et d'Antoinette Chassagnes ; dont une fille, Marie-Berthe (Bordeaux, 19 septembre 1895-1985), épouse en 1918 de Léonard Marie Joseph Alexandre Mazaleyrat (1891-1975). |
Description
L'édifice, de style néogothique, n'est pas orienté, mais dirigé nord-est / sud-ouest. Il est construit essentiellement en moellon calcaire, à l'exception du clocher, des tourelles d'escalier, de la première travée aveugle de la nef et des élévations antérieures des collatéraux, érigés en pierre de taille d'Angoulême, de même que les contreforts et les encadrements des baies. La couverture est en tuiles plates mécaniques (toit à longs pans du vaisseau central et toits à deux pans du transept, calés par des pignons découverts), en tuiles creuses (bas-côtés et chapelles) et en pierre (clocher). L'église se compose de trois vaisseaux de quatre travées communiquant par des grandes arcades en tiers-point sur piliers fasciculés. Un transept saillant de deux travées ouvre, au centre, sur une travée de chœur barlongue prolongée par une abside à trois pans ; deux absidioles également à trois pans ouvrent sur les bras du transept. Le croisillon de gauche (occidental) communique avec une sacristie de plan carré. Deux petites chapelles hors-œuvre à pans coupés, ajoutées au milieu du XXe siècle, flanquent la quatrième travée des collatéraux. Un clocher-tour massif est adossé à l'élévation antérieure de la nef par l'intermédiaire d'une travée aveugle ; le porche au rez-de-chaussée est ouvert sur toutes ses faces ; le second niveau est percé de fenêtres géminées, le troisième scandé d'une arcature sur colonnettes ; le quatrième, plus étroit, correspondant à la chambre des cloches, s'élève au-dessus d'une retraite talutée et s'achève en terrasse octogonale à balustrade, couronnée d'une courte flèche en maçonnerie qu'amortit une statue monumentale de la Vierge. L'ensemble de l'édifice est couvert de voûtes d'ogives en briques. Les collatéraux, les parties hautes du vaisseau central, le transept et le chœur sont éclairés par des lancettes simples en arc brisé.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Plans |
plan allongé |
Étages |
3 vaisseaux |
Couvrements |
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Couvertures |
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Décors/Technique |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : Crochets feuillagés (feuilles de vigne et de lotus, fleurs diverses) sur les chapiteaux du porche, des piliers de la nef et des colonnettes du chœur. |
Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA40001593 |
Dossier réalisé par |
Maisonnave Jean-Philippe
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Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Mugron |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2015 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Église paroissiale et abbatiale Notre-Dame de Maylis, Dossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/15520cd7-e3f3-402c-9e7d-22b545ce1c0c |
Titre courant |
Église paroissiale et abbatiale Notre-Dame de Maylis |
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Dénomination |
église paroissiale |
Vocable |
Notre-Dame |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Maylis
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2016 A 163